L'avions-fusée qui reliera Paris à Tokyo en 2h30 (au lieu de 12 aujourd'hui). La maquette de ce futur supersonique sera présentée demain, par EADS, lors de l'inauguration du salon du Bourget, en présence de Nicolas Sarkozy.
L'avion ne verra le jour qu'à l'horizon 2030, au mieux et le premier vol commercial n'est prévu qu'en 2050. Car les défis à relever sont nombreux d'ici là. Principale innovation de cet avion du futur: il pourra voler au-dessus de l'atmosphère; sans polluer, en utilisant un mélange oxygène-hydrogène comme carburant. Zesht signifie d'ailleurs «zero émission hypersonic transportation». L'avion décolle avec des moteurs classiques mais alimentés par des biocarburants à base d'algues. Une fois qu'il a pris un peu d'altitude, il met en marche ses moteurs fusées, détaille Jean Botti, directeur général délégué «technologie et innovation» chez EADS.
Ces moteurs fonctionnent à l'hydrogène et à l'oxygène, ils sont donc «totalement propres et ne dégagent que de la vapeur d'eau». L'avion monte ensuite jusqu'à 32 kilomètres d'altitude, son altitude de croisière. Un avion classique vole à 10.000 mètres d'altitude.
Quel avantage ? «Vous ne polluez plus, vous êtes dans la stratosphère, la pollution est transparente pour nous», avance Jean Botti.
Pour l'atterrissage, le pilote coupe les moteurs et amorce sa descente en planeur avant de se poser en remettant les moteurs classiques de l'appareil.
Pour EADS, «la solution (écologique) est à la limite de l'espace». «Ce n'est pas un avion, pas une fusée, c'est un avion-fusée commercial», résume Jean Botti.
Le Zehst, d'une capacité de 50 à 100 personnes, n'est pour l'instant qu'une ébauche. Mais EADS a déjà un calendrier: une première démonstration vers 2020, pour une mise en service vers 2050."
Le groupe aéronautique européen a présenté le Zehst (Zero Emission High Speed Transport) lors d'un séminaire de presse. "L'avion du futur je l'imagine comme Zehst", a expliqué Jean Botti, le Monsieur "innovation" d'EADS.
A la frontière de la science-fiction
Cet avion-fusée vole au-dessus de l'atmosphère. Il décolle avec des moteurs classiques qui sont alimentés par des biocarburants à base d'algues. Ses moteurs fonctionnent à l'hydrogène et à l'oxygène, ils sont donc "totalement propres et ne dégagent que de la vapeur d'eau". L'avion monte ensuite jusqu'à son altitude de croisière, qui est de 32 kilomètres. Un avion classique vole à 10.000 mètres d'altitude. Quel avantage ? "Vous ne polluez plus, vous êtes dans la stratosphère, la pollution est transparente pour nous", avance Jean Botti.
Premiers vols en 2020
Pour l'atterrissage, le pilote doit couper les moteurs et amorcer sa descente en planeur, avant de se poser en remettant les moteurs classiques de l'appareil. Pour EADS, "la solution (écologique) est à la limite de l'espace". "Ce n'est pas un avion, pas une fusée, c'est un avion-fusée commercial", résume Jean Botti. Le Zehst, d'une capacité de 50 à 100 personnes, n'est pour l'instant qu'une ébauche. Mais EADS a déjà un calendrier: un premier prototype vers 2020, pour une mise en service vers 2050.
Un carburant à base d'algues
Ce projet, issu d'une collaboration avec le Japon et soutenu par la Direction générale de l'Aviation civile, pourrait avoir de bonnes chances d'aboutir, les technologies nécessaires étant déjà développées, souligne un porte-parole d'EADS.
Les moteurs fusées existent déjà: Astrium, la filiale spatiale d'EADS, les a développées pour le tourisme dans l'espace. Les carburants à base d'algue sont aussi déjà prêts, selon lui.
Une maquette de quatre mètres de cet avion, dont la forme est proche du Concorde, sera présentée au Salon du Bourget, grand rendez-vous de l'aéronautique qui ouvrira ses portes aux professionnels lundi et au grand public jeudi 23 juin.